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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 19:44

Dans notre page ‘’boutique’’ vous trouverez désormais des objets en ventes : drapeau, autocollant et écusson.

 

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 11:19

 

Cet article est paru dans le n° 2812 du journal Rivarol du 25 mai 2007.


vbr 001

       La cuisine de la Toison d'Or

 

     Quand serons en Bourgogne, et en Franche Comté

     Ce sera qui qu'en grogne le temps de festover,

     Boutons le Roy de France, dehors de ces côteaux,

     Et mettons dans nos panses,

     Le vin de ces tonneaux.

     Réveillez-vous Picards, Picards et Bourguignons.

 

   Apprenez la manière d'avoir de bons bâtons, afin d'hocher le pot et de faire de bons fricots identitaires, puisque, ainsi que le disait l'historien Pierre Gaxotte : « La cuisine n'est pas un mauvais promontoire pour regarder la grande Histoire », raison pour laquelle cette chronique honorera la Grande Bourgogne, appelée aussi Lotharingie, Ponant ou Grand Occident. C'est le pays du Téméraire, c'est l'héritage des Lothaire, un et deux, descendants de Charlemagne, et le combat d'un « Chef de Peuple », Degrelle.

 

   Aujourd'hui le drapeau aux « fusils bourguignons » en forme de croix de Saint- André flotte encore ;j'en ai vu àAuxerre, à Dijon (dans les rues boutiquières, claquent d'innombrables et imposantes bannières historiques à tel point que l'on pourrait croire que "Chrétient&Solidarité" est le fournisseur officiel de l'union des commerçants), mais -aussi en Comté de Bourgogne (aujourd'hui Franche Comté) où il existe un mouvement populaire, autant que naïf, agissant pour la réhabilitation de l'étendard mythique (voir pour exemple le forum comtois, <wwwcancoillotte.net>). «Qui s'y frotte (à la cuisine bourguignonne) s'y pique »'' ! Elle est chargée de parfums d'Espagne (Besançon, petite ville espagnole, selon Victor Hugo) et tantôt d’Italie qui remontent les corridors rhodanien puis rhénan jusqu'aux flamands accès a la mer, en répandant sa musique jolie parmi les peuples de thiexes pays, évoqués au grand complet dans les chants de tradition, « La Cavalerie Bourguignonne » ou «Réveillez-vous Picards »: Brabançons, Bourguignons, Flamands, Autrichiens, Hollandais et dans les cités de Salins, Besançon, et la ville de Beaune, là où les bons vins sont...

 

   Qui ne se résout pas à prendre le hideux, puant et onéreux autoroute, mais par exemple, depuis Brignoles (excellent rosé de Provence), la Nationale 7, ou mieux, les N86, N83, constatera que du nord au sud, ce ne sont que vergers ou vignobles (Provence, Jura, Savoie, Mâconnais, Beaujolais, Bourgogne, Alsace, Kaisersthul, Rhin, Neckar, Main, Moselle...) où les caves sont avenantes, ouvertes au voyageur et propices à faire refleurir ses souvenirs et ses rêves d'un état chevaleresque entre l'Empire et le Royaume de France, « Buvons ce soir à la nostre santé... ».


 

   RIGODON BOURGUIGNON


   Dans ce couloir généreux coulent le lait et le miel, les amandes et autres fruits secs, les épices dont c'est la route et dont on fait force usage dans ce qui fut la frontière ouest du Saint-Empire, afin de confectionner des douceurs sucrées: Amaretti, nougats, calissons et croquants, gaufres (gaufres comtoises et de Liège, fines gaufres frisonnes, gaufres aux pommes de Sarre), pain de Gauderye, Rigodon bourguignon à la cannelle, spéculoos et pains d'épice rapportés par Marguerite de Flandres dans le Dijonnais. Ces caractéristiques gastronomiques partagées ne sont pas uniques en leur genre et les tartes salées, pizzas, pissaladières du sud, à base de tomates, possèdent leur pendant au nord avec les Flammekueches, Deien, D nnet, Wei- heu et autres Feuerreiter à base de pâte à pain, pareillement garnie d'oignon, de crème pour appareil et de lard. 

 

 

 

   COCHON QUI S'EN DÉDIE

 

   De même, on consomme force pasta, ou pâtes, Nuddle ou nouilles, Knodel, Nockerl et gnocchi, des Marches de l'Eglise à la Mer du Nord et les polenta, gaudes, farines, semoules de maïs trouvent preneurs autant en Padanie qu'en Suisse et en Comté de Bourgogne. Par ailleurs un goût prononcé pour les saucisses, saucissons, papets, jésus, cochonnailles, jambons, chairs cuites, salaisons et fumaisons dont il existe mille spécialités au bas mot, unit tous ces gens et ces peuples dans une même communion revigorante et goutteuse: Salumi lombard, Coppa, Bresaola (boeuf séché ressemblant au brési comtois et a la viande des Grisons suisse) saucissons lyonnais et Lyoner ou saucisse de Lyon fabriquée en Sarre saucisses de Morteau, Montbéliard (cité wurtembergeoise), Pinkel de Basse-Saxe, Schmorwurst, Eichsfelder Strackeknacks, fumées et fou épicées a souhait D'autres singularités enracinées et partagées encore sont les fromages a pâte pressée (du sud au nord: parmigiano, pecorino, emmenthal, comté, tête de moine suisse ou girollin comtois, gruyères, beaufort, tome de montagne, morbier, Goudse Boerenkaas ou gouda, Commisie Kaas ou mimolette, Edam- mer Kass ... ).

 

 

      GOURMANDISES TRANSFRONTALIÈRES

 

    Au centre de la grande contrée transfrontalière européenne, on goûte les fondues que l'on accommode à la Bourguignonne (dés de bons morceaux de boeuf que les convives font frire à l'huile parfumée dans un caquelon chauffé par dessous à l'alcool), à la Savoyarde (caquelon frotté à l'ail dans lequel on met à fondre 400 g d'emmenthal, 400 g de comté ou de beaufort avec un verre de vin blanc, un petit verre de kirsch, une cuillerée à soupe de farine de maïs.  Les pratiquants trempent des dés de pain sec dans le caquelon au fur et à mesure, à la Fribourgoise (400 g de comté ou de gruyère. 1 vacherin fribourgeois ou comtois fondus ensemble au caquelon avec 3 échalotes hachées, du vin blanc, du poivre) ou à la Vigneronne (dés de filets de poulet, de dinde,  sous noix de veau mis à cuire de la même façon dans une infusion d'herbes au vin blanc ou dés de rumsteck, poire, filet, faux- filet de boeuf plongés dans le vin rouge épicé et parfumé avec du laurier, du thym, de l'oignon, des baies sèches).

 

   Que de ressemblances encore au dessert entre ces brioches aux fruits secs et confits que sont les panettones, spécialité lombarde, les fouaces provençales, les Kouglofs germaniques, les Pofferts et Poffertjes des Pais –Bas, mais aussi entre les Beugnets de carnaval (de Dunkerque à Nice, en passant par Bâle), bugnes, beignets provençaux, comtois, lyonnais, lorrains, alsaciens, flamands, Schnneeballen,Versoffene, Jungfern, souabes et autres Krapfen, beignets venus d'Autriche en Lombardie où ils répondent au nom chantant de castagnole fritte.

 

   Dégustez ces recettes, approchez-vous- en, faites-les ! Elles racontent l'histoire de l’Europe des Peuples ! Et trinquez de vin du Duché de Bourgogne, de rouges Chablis, Gevrey-Chambertin, Chambolle Musigny, Nuits-Saint-Georges, Romanée-Conti hors de prix, ou de blancs Charlemagne (ça ne s'invente pas !), Meursault, Chassagne-Montrachet, Puligny-Montrachet (préférez par sympathie militante les vins Pierre JabouletVerchère). Si nous restons le ventre creux, nous subirons bien vite le sort de madame de Sévigné en demeurance à Saulieu (pour se faire pardonner la cuite qu'elle a prise à l'Auberge du Dauphin, elle a offert aux chanoines de la ville une Statue de la Vierge, qui trône encore, en majesté, à l'église Saint Andoche). Attrapons donc les gougères (spécialités que l’on trouve aussi à Valenciennes sous le nom de goyères) dont voici la recette: faites une pâte à choux en versant 150 g de farine dans 25 cl de lait bouillant mélangé à 100 g de beurre, sel et poivre, ajoutez 3 oeufs un par un, pétrissez, ajoutez 100 g de gruyère coupé en petits dés de 5 mm d'épaisseur, formez des choux à la cuillère, déposez sur plaque huilée, dorez au jaune d'oeuf, saupoudrez de râpé, enfournez 20 min à 170°C.

 

 

   Le « Beau Léon », qui fut lui aussi un Téméraire, a dit: « Quand je vois ce que 30 ans de victoire des autres ont donné, cet appétit des biens matériels, cette chute des moeurs, cette chute de la patrie et de l'ordre social, cette débandade du monde blanc à travers l'univers et cette petite CEE étriquée, ça peut pas apporter le bonheur aux hommes ! Nous autres, avons rêvé à quelque chose de grand ».

Aussi, remémorant la cuisine bourguignonne, me suis-je laissé aller au plus grand voyage (ça fait travailler l'imagination, écrivait Ferdine), à la plus longue mémoire commune, mais nous irons tantôt au coeur de ce pays en compagnie des héros d'autrefois qui nous convient à leur foi enfin, de ce qu'il en Rex...

 

     Franck NICOLLE.

 

 

RIVAROL,  hebdomadaire de l'opposition nationale et européenne

1 rue d'Hauteville 75010 PARIS

CCP Éditions des tuileries : 4532.19K

Tél. : 01-53-34-97-97  Fax : 01-53-34-97-98

contact@rivarol.com


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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 20:09

Si tu veux éviter de te faire couper bêtement, mieux vaut connaitre quelques codes... A cet effet, voici donc le ...dictionnaire bourguignon

 

 

ban: chant à base de la-la-la-la-lala-lala-lair..lalala-lalala.. Permet une très bonne digestion en fin de repas.

 

beugner: abimer. "Wouaille, j'me suis fait beugner l'capot d'la R11!"

 

beuillon: n.m. idiot "Quel beuillon celui-la !" syn. beusenot, bou-bourse dans le chnord

 

beusenot: cf beuillon

 

beuter/beutiot: caractéristique ultime du Bourguignon. Au baby, au foot, le beutiot frappe comme une mule, court tout droit, ne connaît ni la feinte ni le crochet. Dans le bus Transco qui le mène au collège, il arrache ses camarades - plus petits que lui - de leur "siège de derrière" .

 

bourguignoul : personne qui vit en Bourgogne sans en être originaire.

 

buse/busard: Se dit d'un individu pas très malin, pour ne pas dire complètement c...  Se dit aussi de soi même lorsque l’on n’excelle pas dans une discipline. ex :"Gard' moi le c'teu gros busard, même pas foutu de démonter son carbu de 12" / "Ouaille j'suis trop une buse en maths j'vais encore me taper une bâche"  

 

c'te : article fourre-tout remplaçant ce, cet, cette. Ex: "Wouaille c'te honte"!

 

cametar': se dit de tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un camion ou une camionnette.

 

canonner: boire des canons. Activité favorite du traignat (cf plus bas).

 

chabler: sur un terrain de foot, quand il a la balle, le beutiot beute, mais quand il la perd, il n'aime pas ça, il chable.

 

charrette : Moyen de transport le plus utilisé dans la région. Peut être utilisée également dans le but de faire comprendre à un joueur de foot qu'il est assez lent sur le terrain. (enlève la charrette vieux).

 

cheurter: s'assoir. Ex : "Tiens cheurt'toi là gros souillon !"

 

chiche: nom féminin désignant une frappe surpuissante au football. 

 

chtrak: un type louche, une sorte de "voleur de poule", par extension c'est un type habillé négligemment.

 

cul-terreux: n.m. surnom donné aux gens de la Saône-et-Loire.

 

draler: passer son temps à trainer dans les rues, pmu à la recherche d'un dernier verre.

 

drouille : la colique, la courante... ex : waïïï ! j'sais pas ce qui m'arrive depuis ce matin j'me tape une de ces drouilles, i'd'vait pas être bien frais le pinard d'hier soir...

 

dégnaper: "ouais gros qu'est ce t'as encore foutu avec le canapé, y a le bout qu'est tout dégnapé !". Abimé, arraché, déchiré.. pas évident à traduire. Mais clairement dégnaper un truc peut déboucher sur de l'embrouille et de l'avoine.

 

esquinter: abimer. Mise en situation : lieu : opéra night / podium central. Contexte : la plus bonne de la soirée danse pour vous (on est en bourgogne, tout est relatif). Vous : "Faut qu'elle arrête de me chauffer ou je vais l'esquinter ce soir".

 

eul': article défini précédant tout nom de famille dont le porteur est masculin. Le Bourguignon n'appellera JAMAIS un pote par son prénom, de peur de passer pour une fiotte parisienne. ex: Jérôme Morizot deviendra "eul'Morizot", ce qui est un peu chiant, vu que la moitié de la population bourguignonne s'appelle Morizot.

 

fumier (gros): terme affectif utilisé pour flatter un ami obèse le plus souvent, ex: "Wouaille gard'e moi c'te gros fumier là l'bide qu'il a !

 

galopin: n.m. verre à vin.

 

gambiller: boiter, ne plus marcher droit. Généralement c'est ce qui arrive quand on sort bien "leutré" de l'opéra night et qu'on insiste quand même pour conduire et avoir l'accident de voiture qui va bien avec.

 

gaugé: mouillé Ex: "Wouaille ct'e pluie ! Chui gaugé ! "

 

gerber: Ex : "Ouais gros ramier, gerbe moi voir c'te caysse là". Comprendre descendre d'un niveau un objet contenant le plus souvent un liquide à base de raisins.

 

goné: fagoté, habillé. Ex : "Gad'moi donc comme t'es gonée !"

 

gueudé: adj. rassasié. Ex : "Wouaille chui geudé, il est ou votre tapis ?"

 

jarter: renverser (cf gerber), éliminer. la Bourgogne aux escargots

 

leutré: dans un sale état. Le plus souvent le taux d'alcoolémie est en jeu.

 

louffer: lâcher une perle.

 

meule: Normalement une meule sert à aiguiser un vieux secatoss rouillé. Meuler, le verbe indique quant à lui qu'on se pelle les couilles.

 

moi je crois bien / moi je crois mal : Expression utilisée pour marquer son approbation ou le contraire. Ex : "Wouaille c'te vieux pot.. c'est un Leovinci ! Wouaille bah moi je crois mal c'est un ninja ! Bah moi je crois bien, j'ai le même !"

 

naillé: syn gaugé

 

poupon: negro, cousin. ex: ça va poupon ? se dirait plutot wesh cousin ailleurs.

 

prénom+ton: insulte, sobriquet. 

 

ptiot ou chtiot: garnement, bambin.

 

 

queuter: manquer. Ex : "Ouais grosse (en parlant à votre mère), j'ai complètement queuté mon brevet"

 

quéqué: idiot, imbécile. Ex : "t'as pas fini de faire le quéqué avec ta soeur". Il est intéressant de noter qu'ici le sens n'est pas le même que dans le sud ou "faire le quéqué" signifie plus "faire le beau, le malin".

 

r: utilisé à la place de "à nouveau" ou "encore" exemple : On ne dit pas: veux tu à nouveau du boeuf bourguignon mais "t'en rveux" ou t'en as ru (en avoir à nouveau) en gros on mange toujours le e de re.

 

rabasse : Une vieille averse, soudaine. Du coup comme t'étais pas préparé, tu seras bien naillé et t'auras le pantalon tout gaugé.

 

ramier: A l'origine le terme ramier désigne le plus grand pigeon européen. En Bourgogne, il est utilisé principalement pour décrire une grosse feignasse..; "Gard moi ct'e gros ramierrrrrrr !!!"

 

sagouin: goret, cochon ou souillon... Un mec sale, que vous evitez avec soin...

 

souillon: une personne de sexe masculin à l'hygiène plus que limite. La femme qui partage son toit l'accueillera souvent avec un "Ou qu'c'est qu't'es encore aller te fourrer gros souillon".

 

sécateur: (se prononce également secatoss) objet tranchant utilisé dans les affrontements entre gangs rivaux

 

talé: abimé, blessé. Ex :"Elles sont toutes les talées les framboises / Wouaille le gros il s'est tout talé le coude en faisant le beuillon sur sa brêle"

 

tisane: une vieille dérouillée. Si qq'un vous annonce qu'il va vous mettre une tisane, songez à remonter sur votre vieille brele..

 

ton+prenom: ex: tondédé, signe d'affection.

 

 treiniaud : (traignat aussi). Personne qui traine et ne fait rien de bien.

 

treu: pour faire la treu c'est très simple. Prenez 2 amis alcooliques. Faites les boire quelque peu (4 bouteilles d'aligoté par ex). Ouvrez la porte de votre 205. Prenez maintenant la direction de l'opera night sans prendre garde aux feux et aux limitations de vitesse. Commandez 3 vodkas redbull au poteau recouvert d'une jupe. Vous etes maintenant déchirés. La treu peut donc commencer...

 

treuffe: n.f. pomme de terre

 

trimard: terme qualifiant une personne qui trime (galérer). On remarque 2 types de trimard : le trimard ponctuel (ça arrive à tout le monde de galérer) et le trimard de base (perdu d’avance, à éviter en soirée).

 

vieux, vieille: adjectif obligatoire devant chaque nom. Ex: "Wouaille c'te vieille meule ! Wouaille c'te vieux dérapage !  Nb : En bourgogne tout est vieux parce qu'on à pas les moyens d'avoir les trucs Wouaille-tech.

 

vigne: Source de revenus essentielle (unique ?) du coin. Si un local vous annonce qu'il a des vignes en bourgogne avec un ton rappelant celui de Depardieu à la belle époque, il veut simplement vous indiquer qu'il pèse plus que votre mercos.

 

vindieu: La bourgogne résumée en un mot.

 

vrai: se place devant certains mots pour accentuer sa force, il remplace "très", exemple : "vindieu, j'ai vrai faim" ou lorsque l'on est en désaccord avec une personne, la discussion peut se solder par un "vrai pas" et puis basta...

 

wistiti : n.m Sandwich local fourre-tout. On en prend rarement 2 (souvent parce qu'on est malade après le premier). Spécificité locale importante : il n'est pas rare de trouver des écrous, clous ou autre matériels de chantier à l'intérieur. Pense donc par prévention à ramener de la colle à dents.

 

wouaille: interjection bourguignonne permettant à l'énonciateur d'exprimer une émotion spontanée (joie, colère, surprise, tristesse, admiration, douleur, etc.).

 

y : le y est vital en bourgogne. Pas une phrase sans y. Ex :J'y fais, je t'y dis, t'y veux ? Des noms qui n'avaient rien demander également : caisse se prononce caiysse par ex.

 

zaggué : adj. rempli. Ex: "Hier à l'opéra (night), y avait un d'ces mondes, c'était zaggué de partout".

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 15:45

Nous reprennons désormais le 1er sigle de l'association qui fut crée par le Commandant Daniel Rude, lui-meme inniciateur des Voies de la Bourgogne Retrouvée et le président de 1979 à 1991vbr---Copie---Copie.jpg

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 09:46

   Le canal de Bourgogne est un canal à petit gabarit (gabarit Freycinet).

 

canal-de-Bgn.jpg


Il relie Migennes sur l'Yonne à Saint-Jean-de-Losne sur la Saône en franchissant la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée. Ce canal, long de 242 km, comporte 189 écluses, plusieurs ponts canaux et un tunnel de 3 333 m en son point le plus élevé à Pouilly-en-Auxois (altitude : 378 m) et est donc à ce titre le plus haut canal de France. Il traverse Saint-Florentin, Tonnerre, passe non loin du site présumé de la bataille d'Alésia, dessert Montbard et Dijon. Il est alimenté par l'ensemble de réservoirs de Grosbois-en-Montagne, de Chazilly, de Panthier, de Cercey et de Pont, près de Semur-en-Auxois, reliés au canal par un réseau complexe de rigoles.


   Envisagé dès le règne de Henri IV, creusé à partir de 1775, il ne fut ouvert intégralement à la navigation qu'en 1832. Une ouverture partielle eut néanmoins lieu dès 1808 entre Dijon et Saint-Jean-de-Losne, offrant ainsi un accès à la Saône, et, par là même, au sillon rhodanien à la capitale des ducs de Bourgogne. Ses écluses bénéficièrent d'une modernisation en 1882 par leurs mises au gabarit Freycinet.


   Authentique exploit technique et chef-d’œuvre de génie civil pour l'époque, cette voie d'eau, n'a, d'une manière générale, jamais été tout à fait à la hauteur des ambitions de ses promoteurs. Son trafic marchandise fut même, après une première période d'expansion de 1832 à 1850, quelque peu décevant.

Plusieurs raisons expliquent ce semi-échec :

   - son gabarit trop réduit, qui n'a permis que le transport de tonnages limités, même après sa modernisation de 1882, et, handicap supplémentaire, la gêne provoquée par le point singulier de la voûte de Pouilly-en-Auxois où l'étroitesse de ce tunnel ne permet pas à deux péniches de se croiser. Des convois de plusieurs péniches devaient donc être constitués pour le franchir dans un sens puis dans l'autre, entraînés par un toueur que l'on peut encore observer à Pouilly-en-Auxois, limitant considérablement la fluidité du trafic.


   - la concurrence du chemin de fer quelques années seulement après son ouverture complète en 1832 : la voie ferrée Paris Dijon Lyon Marseille de la compagnie PLM, également dénommée artère « impériale », permit dès le Second Empire un transit des marchandises beaucoup plus rapide et des volumes transportés bien plus importants.


   - la concurrence du transport routier, sensible dès 1930, et qui alla en s'accentuant jusqu'à lui ôter l'essentiel de son trafic commercial au tournant des années 1970. Elle faillit lui coûter son existence-même : en 1966, la construction d'une voie rapide pour améliorer l'accès à Dijon était prévue en lieu et place du canal depuis Plombières-lès-Dijon, aboutissant à l'actuel port fluvial et la place du Premier Mai. Pour l'anecdote, l'obélisque du Port du Canal aurait été placée exactement au milieu d'un échangeur de type autoroutier.


   Le canal de Bourgogne, d'abord conçu comme une voie de communication permettant de relier aisément Paris et le sud de la France, n'a de plus jamais desservi de grands centres industriels et commerciaux ou même des bassins de population qui auraient pu lui assurer un trafic captif à son ouverture.

On note seulement quelques exceptions :

   -le port fluvial de Pont d'Ouche fut relié au XIXe siècle à Epinac (département de la Saône-et-Loire) par l'une des toutes premières ligne de chemin de fer ouvertes en France. Autorisée par une ordonnance du roi Charles X en avril 1830, longue de 26 km, la ligne de chemin de fer d’Epinac à Pont d’Ouche permettait l'évacuation du charbon qui était ensuite transbordé depuis les wagons sur les péniches. Après quelques dizaines d'années, ce mode d'exploitation, très lourd en termes de logistique, fut abandonné car le développement du réseau ferré du PLM permettait le transport du charbon de bout en bout depuis Epinac, sans employer la voie d'eau. Préalablement prolongée jusqu'à Dijon en suivant exactement le cours du canal, cette voie de chemin de fer fut rouverte aux voyageurs en 1905 pour assurer des liaisons quotidiennes entre Dijon et Epinac. Réduite à la seule section Dijon - Gissey-sur-Ouche, elle ferma finalement en 1968, date à laquelle elle ne voyait d'ailleurs plus circuler qu'un unique aller-retour dominical connu localement sous le nom de "train des pêcheurs". On aperçoit encore, près de Fleurey-sur-Ouche,le pont métallique où cette voie ferrée franchissait le canal.

 

Canal_de_Bourgogne_voute.jpg

                         Tunnel (voûte) de Pouilly-en-Auxois


   -les ports fluviaux de Dijon, aujourd'hui connu sous le nom du "port du canal" et de Montbard, qui approvisionnaient ces cités


   - au début du XXe siècle et jusqu'à la fin des années 1960, la desserte de la cimenterie et la carrière de Crugey dans le département de la Côte-d'Or

- plusieurs scieries installées sur ses berges, en particulier dans le département de l'Yonne

 

   De nos jours, ouvert d'avril à fin octobre et exclusivement destiné à la navigation de plaisance, il est devenu en quelques années un des atouts majeurs du tourisme en Bourgogne. Son parcours central très bucolique dans un paysage vallonné et dominé par le château de Châteauneuf (département de la Côte-d'Or) est en effet très apprécié par une clientèle essentiellement d'origine étrangère. Ses paysages champêtres ont régulièrement été utilisés par le cinéma : l'écluse dite de « Baugey », entre Pont d'Ouche et Veuvey-sur-Ouche, a ainsi servi de comme décors extérieurs à la célèbre scène du film de Bertrand Blier, Les Valseuses, où Miou-Miou est jetée à l'eau par Gérard Depardieu et Patrick Dewaere.

Le canal de Bourgogne reste toutefois exposé aux aléas climatiques : victime d'une crue devastatrice de l'Ouche en septembre 1965 qui inonda certains quartiers de Dijon, il fut au contraire partiellement fermé en 2003 en raison de l'épisode de la canicule, ses réservoirs ne disposant plus de la ressource nécessaire en eau pour l'alimenter (on gardait l'eau pour les loisirs nautiques pratiqués sur ces étangs !). Au contraire, les très abondantes pluies d'avril 2001 ont provoqué le débordement de plusieurs de ses biefs entre Pont de Pany et Fleurey-sur-Ouche, contribuant ainsi à une crue exceptionnelle de l'Ouche.


   Depuis plusieurs années, un programme de rénovation et de valorisation est en cours de réalisation. Dans ce cadre, un centre d'interprétation du canal a été construit en 2004 à Pouilly-en-Auxois sur des plans tracés par l'architecte japonais Shigeru Ban. Il est constitué à la fois de locaux accueillant une exposition permanente, mais surtout d'une halle de protection du toueur de forme semi-cylindrique, transparente, reprenant exactement les cotes du tunnel et dont la charpente est essentiellement constitué de tubes de carton. Par ailleurs, sont engagés les travaux de réhabilitation de nombreuses écluses ainsi que la prolongation de la véloroute sur les berges du canal, dont seule la section de Ouges à Pont de Pany, longue d'une cinquantaine de kilomètres, existe à ce jour.

 

canal de Bgn 1

Ancien toueur abrité par la halle dessinée par l'architecte japonais Shigeru Ban

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 09:12

   Le mont Beuvray qui culmine à 822 m fait partie du massif du Morvan, en Bourgogne. Il se trouve sur les communes de Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire), Glux-en-Glenne et Larochemillay (Nièvre). Son sommet correspond à l'ancien oppidum gaulois de Bibracte, capitale des Éduens.


    Ce site fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 25 septembre 1984.

Le 12 décembre 2007, le site de Bibracte a reçu le Label « Grand site de France ».

 

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    Bibracte était la capitale du peuple celte des Éduens, développé surtout au Ier siècle av. J.-C.. Centre névralgique du pouvoir de l'aristocratie éduenne, c'était aussi un important lieu d'artisanat et de commerces où se côtoyaient mineurs, forgerons et frappeurs de monnaies sur une superficie de près de 135 hectares.


    La première mention de Bibracte dans l’histoire a été faite par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules concernant l’année -58 et la bataille de Bibracte. Celle-ci est à nouveau mentionnée en -52 lorsque César s’interroge sur les intentions de ses alliés Éduens qui ont rejoint la révolte et couronnent Vercingétorix roi des Gaules à Bibracte. Celle-ci ne sera plus mentionnée. Des inscriptions d’époque annoncent que la capitale éduenne a reçu le nom d’Augustodunum (’’la citadelle d’Auguste’’), sous le règne de celui-ci ; ce nom donnera naissance à l’actuelle Autun.


    À partir du XVIe siècle, naît un engouement chez les savants, les aristocrates et les hommes d’églises pour leur passé local qui conduit à poser la question de l’emplacement de Bibracte. Plusieurs thèses vont alors s’affronter. L’une veut situer Bibracte à Autun : la ville gauloise à l’emplacement de la ville gallo-romaine. Une autre à Beaune, défendue par l'érudit Hugues de Salins, une troisième thèse veut que la cité soit sur les pentes du Beuvrect ou Bevrect, aujourd’hui mont Beuvray. Cette dernière thèse s’appuie sur trois arguments majeurs. Tout d’abord, il y a une parenté entre les termes Bibracte et Beuvrect. Ensuite, cette hypothèse invoque une tradition transmise par des chroniques médiévales qui situaient la ville au Beuvrect. Ceci est conforté par l’existence d’une foire annuelle les premiers mercredi, jeudi et vendredi de mai et dont l’ancienneté est déjà relatée dans des textes du XIIIe siècle. Enfin, les découvertes de poterie, de monnaies et les observations du curé de Saint-Léger-sous-Beuvray en 1725 vont dans ce sens.


 

 

    Bulliot fouillera le site de 1867 à 1905, levant tous les doutes quant à la situation de Bibracte. Son neveu Joseph Déchelette, qu'il initie aux fouilles, continuera les travaux jusqu'en 1907 comparant Bibracte à d'autres sites d'Europe tels que Strakonice en Bohême, Manching en Allemagne et Velem-Zenst-Vid en Hongrie, ce qui fera de lui l'un des précurseurs dans l'unification culturelle du monde celte et de la civilisation des oppida.


 

   Les Éduens ayant obtenu le statut d'ami du peuple romain, des contacts avec les commerçants romains sont probables avant la conquête de la Gaule par Jules César. Ce statut privilégié fit que Bibracte ne souffrit guère du conflit : en -58, à 25 km au sud de la cité, à Montmort, les armées de Jules César obtinrent la victoire sur les Helvètes, les forçant à retourner en Suisse et être peu à peu incorporés dans ce qui allait devenir l'Empire romain. En -52 une assemblée des peuples de la Gaule à Bibracte confia à Vercingétorix le commandement suprême des armées gauloises. Malgré ce ralliement, César traita la cité avec ménagement après sa victoire à Alésia. Il y séjourna durant l'hiver 52/51 pour rédiger ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. Ceux-ci révèlent entre autres le nom de certains hauts personnages de l'aristocratie éduenne tels que Dumnorix, vergobret des Éduens, et son frère Diviciacos, druide. La ville va connaître son plein essor durant les décennies qui suivent la guerre.


   Après la fondation d'Autun (Augustodunum) en -15 environ, sous le règne d'Auguste, à 25 km, Bibracte fut peu à peu délaissée par ses habitants. Des cultes se poursuivent cependant dans les temples et près des fontaines et les habitations aristocratiques continuent d'être entretenues. Deux hypothèses principales sont avancées quant à cet abandon progressif du site sur quelques décennies. Cette migration peut être due à des raisons économiques ou à une volonté d'intégration au modèle romain ; une partie de la classe dominante éduenne, déjà pro-romaine durant la Guerre des Gaules, a certainement pris conscience de l'importance stratégique de la nouvelle ville située sur les principaux axes de communication et a aussi voulu s'adapter au modèle romain des villes de plaines tandis qu'une population plus traditionnelle est restée un temps sur le site.

On sait qu'il subsiste une foire chaque premier mercredi de mai par des textes du XIIIe siècle. Au XVe et XVIe siècles, le couvent des Cordeliers s'installe sur le Beuvray. Il est abandonné mais la foire perdure.


    La puissance de la capitale éduenne est relatée dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules qui soulignent les nombreuses alliances des Éduens avec des peuples voisins. César mentionne également les guerres qui ont opposé les Éduens aux Arvernes et aux Séquanes pour l'hégémonie sur une grande partie de la Gaule. Ces mentions ne sont pas anodines puisque Rome est l'alliée des Éduens, « leurs frères de sang », depuis le IIe siècle av. J.-C. au moins. Ils entretiennent d'ailleurs des liens commerciaux et des alliances guerrières : Rome secourt les Éduens au IIe siècle av. J.-C. en écrasant l'armée arverne et répond à leur appel contre l'invasion helvète en Gaule qui mène à la Guerre des Gaules.


   Outre cette puissante alliance avec Rome, les Éduens faisaient également partie d'une confédération de tribus celtes :

  • les Ambarres (dans l'Ain)
  • les Aulerques Brannovices
  • les Bellovaques
  • les Bituriges Cubes (Berry)
  • les Parisii
  • les Segusiaves (Forez, limitrophe avec les Arvernes)
  • les Sénons (région de Sens)

dont l'influence s'étendait ainsi sur une bonne partie du territoire gaulois.

 

bibracte.png

   Enfin, l'aspect démographique n'est pas à négliger puisque les archéologues estiment la population du Beuvray entre 5 000 et 10 000 habitants lors de son plein essor.

 


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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 08:37

   Charles le Téméraire, duc de Bourgogne , l'ennemi juré du Roi Louis XI possédait la Picardie , l'Artois , La Bourgogne et la Franche-Comté.


   Après sa mort en 1477 devant Nancy, ces provinces passèrent sous le contrôle de l'archiduc Maximilien D'Autriche qui avait épousé la fille de Charles le Téméraire. Les soldats bourguignons, si l'on en croit ce magnifique chant de guerre, passèrent aussi avec enthousiasme au service de l'archiduc, sans pour autant oublier leur fidélité au défunt duc.

 

 


 

 

Réveillez vous Picards!             Vers 1480.

 

Réveillez vous Picards, Picards et Bourguignons
Et trouvez la manièred'avoir de bons bâtons
Car voici le printemps et aussi la saison
Pour aller à la guerre donner des horions
  

Tel parle de la guerre qui ne sait ce qu'elle est
Je vous jure mon âme que c'est un piteux faict
Et que maint homme d'armes et gentil compagnon
Y ont laissé la vie, et robe et chaperon.

 

Quand seront en Bourgogne et en Franche-Comté
Ce sera qui qu'en grogne le temps de festoyer
Bout'rons le roy de France dehors de ces costeaux
Et mettrons en nos panses le vin de nos tonneaux.

 

Adieu, adieu Salins, salins et Besançon
Et la ville de Baulne là où les bon vins sont
Les Picards les ont bu, les flamands les paieront
Quatre pastards la pinte, ou bien battus seront.

 

Nous lansquenets et reîtres et soudards, si marchons
Sans finir ni connaître où nous arriverons
Priez Dame Marie et saints qui lassus sont
Qu'accordent longue vie aux routiers Bourguignons.

 

Quand mourrons de malheure nostre hacquebutte au poing
Que Dieu notre seigneur le paradis nous doit
Et que dedans la terre où tous nous dormirons
Fasse le repos guerre aux braves Bourguignons.

 

Et quand viendra le temps où trompes sonneront
Au dernier jugement quand nos tambours battront
Nous lèverons bannière au ducque Bourguignon
Pour aller à la guerre donner des horions.

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 13:03

   Les premières traces de sa construction remontent au tout début du XIIe siècle , en 1132 lorsque Jean de Chaudenay fit ériger un château neuf pour son fils, qui en prit possession en 1175. Le donjon carré date de cette époque.

 

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   Le château est bâti sur un éperon rocheux culminant à quatre cent soixante-quinze mètres.

 

   Au milieu du XIVe siècle, la guerre de Cent Ans amène dans la région les grandes compagnies. L’enceinte et les cinq tours, reliées par des courtines, s’élèvent alors pour protéger seigneurs et villageois…

 

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   Après avoir traversé le Moyen Âge et ses tourments, la lignée des Châteauneuf s’éteint en 1457,lorsque Catherine de Châteauneuf est condamnée au bûcher pour avoir empoisonné son époux. La seigneurie est confisquée et confiée par le duc Philippe le Bon à son conseiller Philippe Pot, futur Grand sénéchal de Bourgogne, Chevalier de l’Ordre de la Toison d'Or, puis Chevalier de l'Ordre de Saint Michel. La vie à la forteresse devient moins martiale. Une chapelle et un logis sont construits dans la cour, dans un style gothique flamboyant. Sur le manteau de la cheminée monumentale de la salle des Gardes figure la devise de Philippe Pot "Tant L Vault".

 

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   Le château de Châteauneuf-en-Auxois conserve la réplique polychrome de son tombeau dont l'original est conservé au musée du Louvre .

 

Chateau-neuf-5.jpg

 

   Philippe POT étant mort sans descendance en 1493, le domaine passa d'abord à son frère Guy POT, puis au gré des alliances et des héritages, dans les familles de MONTMORENCY et de LUXEMBOURG.


   Après des revers de fortune, Marie Liesse de Luxembourg, qui avait hérité de Châteauneuf, entrait en religion chez les carmélites et, en septembre 1627, vendait le château et ses terres à Charles de VIENNE, Comte de Commarin.


    Durant 140 ans, Châteauneuf demeura dans la Maison de VIENNE, c'est à dire jusqu'à ce que Louis Henri de VIENNE, confronté à son tour, à des difficultés financières, vende, le 22 Mars 1767, domaine et château, à un riche banquier parisien, M. PARIS de MONTMARTEL.
Décédé, peu après son acquisition, ce dernier laissa ses biens à son fils Armand PARIS, marquis de Brunoy, lequel mourut sans postérité. Ce sont ses héritiers qui vendirent, de nouveau, le tout, en 1783, à Jacques François DAMAS, marquis d'Antigny. M de DAMAS, possédant déjà par héritage de sa mère, Marie Judith de Vienne, la terre de Commarin, reconstituait ainsi, dans son ensemble, le domaine autrefois formé par son trisaïeul Charles de VIENNE.

 

    Assiégé lors des guerres de religions en 1590, le château passe ensuite entre les mains de plusieurs familles aristocratiques qui poursuivent l’aménagement intérieur et la transformation des logis.

 

  A l'instar de la plupart des communautés paroissiales, celle de Châteauneuf se réunit le 15 Mars 1789 pour délibérer sur la requête à présenter au roi.
Entre autres griefs, ce "cahier de doléances" met en évidence le non respect du titre d'affranchissement, accordé, en Avril 1267, par Jehan III de Châteauneuf, aux "habitants de la Ville", charte qui leur valut, d'ailleurs, d'être dénommés "les francs bourgeois de Châteauneuf".
M. de DAMAS est arrêté... 3 fois et 3 fois relâché, après intervention des habitants et des administrateurs du district d'Arnay .

 

 

    En 1793, la Terreur s'accompagne de mesures radicales.

Dans sa ronde infernale, la tourmente balaye même les noms des villages "porteurs d'ignorantisme"
Ainsi CHÂTEAUNEUF devient MONTFRANC (contraction de Mont affranchi) tandis que la commune (qui s'est substituée à l'ancienne paroisse) est élevée au rang de Chef-lieu de canton et dotée, comme telle, d'une garnison de la Garde Nationale.
Comme dans beaucoup de cités, MONFRANC eut sa troupe de sans culottes qui, dans sa frénésie de déchristianisation et de refus de tout ce qui pouvait évoquer le temps des seigneurs, se livra à un vandalisme gratuit sur statues, blasons et autres cartouches armoriés.
Le Château, l' église, les portes de l'ancienne enceinte et les façades de quelques maisons portent, encore aujourd'hui, les stigmates de cet acharnement destructeur.

 

 

   En 1936, le comte de Vogüe, qui l’habita, en fait don à l’Etat. Le château, classé monument historique depuis 1894 devient alors, avec le village, un site protégé, ce dernier obtenant même la labellisation de plus beau village de France.

 

 

   chateauneuf-en-auxois-02.jpgLa plupart des bâtiments érigés ou transformés entre le XIIe et le XVIIIe siècles sont ouverts au public :

  • le donjon (XIIe siècle), une tour carrée dans laquelle on entrait à l’origine par une porte située au 1er étage
  • le Grand logis (XVe siècle), avec son architecture gothique, ses tapisseries des Flandres, ses appartements et son mobilier médiéval, ses pièces XVIIe et XVIIIe siècle ;
  • le Logis de Philippe Pot (XVe siècle), dont les ornements de façade s’apparentent à ceux de l’ancien palais ducal de Dijon ;
  • la chapelle, avec ses carreaux vernissés, ses peintures « à la détrempe » du XVe siècle représentant
    les douze apôtres et le Christ, qui abrite aussi une copie du gisant de Philippe Pot conservé au Louvre ;
  • la tour sud (XIVe siècle) et son appareillage militaire surplombant la vallée. <br>Châteauneuf-en-Auxois, c’est aussi une atmosphère bien particulière, celle qui régnait peut-être à la cour des ducs de Bourgogne… <br>ou à l’époque de Louis XVI. Ici, l’Histoire ne s’est pas figée.

 

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    Le château est ouvert à la visite toute l'année

La visite du château est possible en langue des signes française sur réservation.

 

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   Depuis le 1er janvier 2008, la forteresse est propriété du conseil régional de Bourgogne, qui en assure la gestion, l’entretien et le fonctionnement. Ce changement de propriétaire découle de la loi de décentralisation d’août 2004, qui prévoyait le transfert aux collectivités territoriales de plusieurs dizaines de monuments et de sites classés appartenant jusqu’alors à l’Etat.

 

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   La Région s’est portée volontaire pour Châteauneuf-en-Auxois avec la volonté affichée de poursuivre sa restauration et d’en faire la pièce maîtresse d’un projet patrimonial et culturel axé sur la Bourgogne ducale. Car bien au-delà de sa dimension touristique, le château fait partie de l’identité et de la mémoire collective bourguignonne. Il fut aussi un des témoins de l’apogée de la période ducale, de son rayonnement artistique, économique et politique. Depuis mars 2009, le Château bénéficie d'un nouveau mobilier grâce aux dépôts effectués par le Musée des Beaux Arts à Dijon, le Centre des Monuments Nationaux et le Musée des Arts Décoratifs à Paris.

 

 

 

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 08:42

 

JeanSansPeur1

   Jean Ier de Bourgogne, dit Jean sans Peur, duc de Bourgogne, comte de Flandre, d'Artois et de Charolais, comte palatin de Bourgogne, seigneur de Mâcon, Châlons et autres lieux (° 28 mai 1371 à Dijon - † 10 septembre 1419 à Montereau-Fault-Yonne), fut près de reconstituer l'ancienne Lotharingie ; mais faute d'avoir su s'imposer aux Anglais, ce prince réformiste ne parvint pas à contrer la réaction du parti Armagnac.

 

    Il perdit finalement Paris et trouva la mort lors d'une entrevue avec son rival, le dauphin (futur Charles VII de France).


   Il naît le 28 mai 1371 au palais des ducs de Bourgogne à Dijon. Il est le fils aîné du duc Philippe II de Bourgogne (dit Philippe le Hardi) et de la duchesse et comtesse Marguerite III de Flandre.


   Il est le frère d'Antoine de Bourgogne, comte de Rethel, puis duc de Brabant et de Limbourg.

Il est d'abord comte de Nevers en 1384, comté qu'il cède à son frère Philippe en 1404, lorsqu'il hérite du duché de Bourgogne.


   À l'appel du roi Sigismond de Hongrie, menacé par la progression des Turcs Ottomans, il réunit une armée qui combat le sultan Bayezid Ier, mais est vaincu à Nicopolis le 25 septembre 1396. Son père, Philippe emprunta pour payer sa rançon 200 000 florins à son conseiller Dino Rapondi, un banquier de Lucques .


   Son père meurt le 27 avril 1404. Il prête hommage au roi Charles VI le 23 mai  1404 et fait son entrée à Dijon le 17 juin 1404. Le 21 mars 1405, c'est sa mère qui meurt et, après l'hommage rendu le 26 août 1405, il prend possession des comtés de Flandre, d'Artois et de Bourgogne. Le 26 janvier 1406, il se fait reconnaître les droits acquis par son père sur la tutelle des enfants de France. Le roi le fait lieutenant général pour la Picardie et la Flandre. Il prend sous sa protection l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun et avait constitué six gardiens spéciaux charger de veiller à tous les intérêts de l'abbaye. Il autorise en outre à marquer de ses armes toutes les maisons des sujets de cette Abbaye, en signe de sauvegarde. La folie du roi Charles VI entraîne la création d'un conseil de régence présidé par la reine Isabeau de Bavière et où s'opposent de façon irréductible le frère de Charles VI : Louis d'Orléans et le cousin germain de Charles VI : Jean sans Peur. Celui-ci fait assassiner le duc Louis d'Orléans le 23 novembre 1407, ce qui lui vaut d'être exclu du conseil de régence.

   Le 23 septembre 1408, il écrase les Liégeois à la bataille d'Othée, obtient l'alliance des duché de Luxembourg et de Lorraine, et continue la construction de l'État bourguignon.

Allié à la reine Isabeau de Bavière, il s'empare de l'autorité royale et reçoit en novembre 1411 la mission de chasser les Armagnacs, mais la Paix d'Arras (4 septembre 1414) l'écarte du gouvernement. En 1416, profitant de la mort du duc Jean Ier de Berry, il s'empare du comté de Boulogne au détriment de la veuve, Jeanne d'Auvergne. Le 29 avril 1417, à Constance, il s'allie avec l'empereur.


   Les Armagnacs considèrent la reine Isabeau de Bavière comme suspecte à leur cause et l'écartent du pouvoir, mais Jean sans Peur la rejoint et constitue avec elle à Troyes un gouvernement opposé à celui des Armagnacs. Après avoir suscité, le 12 juin 1418, une insurrection au cours de laquelle le comte Bernard VII d'Armagnac est massacré, ils rentrent à Paris le 14 juillet 1418 où ils transfèrent le gouvernement de Troyes.


   Jean sans Peur est assassiné le 10 septembre 1419 par quelques hommes de main des Armagnacs à l'occasion d'une entrevue avec le dauphin à Montereau-Fault-Yonne près de Paris. À sa mort, il paraît que l'on était incapable de lui fermer les yeux. Son corps est ramené d'Auxerre à Avallon par Claude de Chastellux qui le remet ensuite à Guillaume de la Tournelle chargé du trajet jusqu'à Dijon.


   Comme son père Philippe le Hardi, Jean sans Peur a été enterré à la Chartreuse de Champmol. Philippe le Bon, fils et héritier de Jean sans Peur, se charge de lui faire exécuter un tombeau monumental, digne de son rang de prince, sur le modèle de celui de Philippe le Hardi. La commande en est donnée à Claus de Werve, alors sculpteur officiel des ducs de Bourgogne, qui avait achevé le tombeau de Philippe le Hardi. Le chantier dure en longueur et à la mort de Claus de Werve en 1439, le chantier est confié à son successeur Jean de la Huerta. Il est achevé par un troisième sculpteur, Antoine le Moiturier.


   Le tombeau de Jean sans Peur est copié sur celui de son père. Il s'agit donc d'un gisant sur dalle noire, avec un cortège de pleurants en soubassement. Jean sans Peur partage son tombeau avec son épouse, Marguerite de Bavière. La qualité est comparable à celui de Philippe le Hardi, bon nombre de pleurants sont même des copies conformes des pleurants du tombeau de Philippe, mais par la suite, lors du remontage des tombeaux, les pleurants ont été mélangés, rendant difficile toute comparaison stylistique.

 

Jean-sans-peur.jpg   Déplacé à Saint-Bénigne en 1792, le tombeau est aujourd'hui, comme celui de Philippe le Hardi, présenté au musée des Beaux-Arts de Dijon.

 

 

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                                Ecu de Jean sans peur

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 06:21

   Les Pays-Bas bourguignons sont les provinces des Pays-Bas acquises par les ducs de Bourgogne (dynastie des Valois) entre le XIVe siècle et XVIe siècle. On les désignait alors comme les « États de par-deçà » ou les « pays bas » pour les distinguer des «  États de par-delà », les possessions plus hautes et plus méridionales de Bourgogne et Franche-Comté.


   Le premier d'entre eux, Philippe le Hardi, reçut le duché de Bourgogne en fief. Bien qu'il soit le cadet, on ne peut, dans le cas présent, parler d'apanage (terre donnée au cadet de la famille). En effet, à l'époque, l'apanage royal doit retourner au domaine royal si celui qui le détient n'a pas d'héritier mâle. Or, Jean II le Bon transmet cette terre à son fils sans aucune clause de ce type. Le duché pourra être transmis à des héritières féminines ou à des branches collatérales. Le duché ne retournera donc au domaine royal que s'il y a extinction totale de la lignée ducale. De plus, les ducs devront foi et hommage au souverain, ce qui tend à démontrer qu'il s'agit bien d'un fief. Le duc de Bourgogne, par cet acte, devient le vassal du roi de France. En 1369, Philippe le Hardi épousa la fille du comte de Flandre.

Toute la politique des ducs de Bourgogne consista ensuite à essayer de s'emparer des régions situées entre la Bourgogne et la Flandre et d'en faire un État entre la France et le Saint-Empire. Ils procédèrent par mariage, héritage ou achat (Jean sans Peur et Philippe le Bon) ou conquête (Charles le Téméraire).


   Les acquisitions des ducs s'étendaient depuis la Picardie et le comté d'Artois, au sud, jusqu'à Groningue, au nord. Le duché du Luxembourg vint s'ajouter en 1443 à leur territoire, à l'est mais séparé des autres provinces par la principauté de Liège, ce qui amena les ducs à établir sur cet évêché un protectorat rigoureux, dans un souci d'unification de leurs États.


   L'unification administrative fut réalisée par Philippe le Bon. De tous ces territoires fort différents, il voulait faire un État puissant.


   Pour administrer efficacement ses États, il créa :

  1. le Conseil de Bourgogne (le gouvernement), à la tête duquel se trouvait le chancelier de Bourgogne (sorte de premier ministre)
  2. les États provinciaux, composés de délégués du clergé, de la noblesse et des villes, votaient les impôts
  3. les États généraux, choisis par les États provinciaux, dans le but de ne pas devoir demander des subsides d'intérêt général à chaque province séparément
  4. trois Chambres des Comptes, s'occupant des finances, à Lille, Bruxelles, La Haye, réunies en une seule par Charles le Téméraire à Malines
  5. des Conseils de justice dans chaque province.

 

 

   La politique centralisatrice des ducs de Bourgogne rencontra de grandes résistances parmi les communes, jalouses de leur autonomie, qui se révoltèrent sous Philippe le Bon (Gand, Bruges), mais surtout sous son fils, Charles le Téméraire (Dinant, Liège), plus exigeant (subsides pour ses nombreuses guerres) et moins diplomate que son père.


   Le roi de France, Louis XI, était fort inquiet de la montée de la puissance bourguignonne. Il noua de nombreuses intrigues contre Charles le Téméraire (ex. il incita les métiers liégeois à se révolter contre Charles le Téméraire. Celui-ci réprima férocement le soulèvement et obligea Louis XI à assister à l'incendie de la ville).


   Patient, Louis XI profita du caractère impulsif de Charles le Téméraire, qui entreprit une politique de conquêtes. En occupant la Lorraine, il s'attira l'hostilité des Cantons suisses. Battu par eux à plusieurs reprises, il finit par être tué sous les murs de Nancy en 1477. Aussitôt Louis XI se jeta sur les États bourguignons.


   Les États Généraux supprimèrent toutes les institutions centralisatrices des ducs de Bourgogne, par le Grand Privilège. Ils conseillèrent à Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, d'épouser Maximilien d'Autriche (famille de Habsbourg), afin de pouvoir faire face à l'invasion française.


   Au terme de la guerre, Louis XI conserva la Bourgogne mais dut abandonner les Pays-Bas, qui restent sous la souveraineté des Habsbourg.

 Pays-bas bourguignons.svg

  1. En orange, les acquisitions des Ducs de Bourgogne et de Charles Quint.
  • 1384 : Artois (5), Flandre (9), Malines (15)
  • 1427 : Namur (8)
  • 1428 : Hainaut (6), Zélande (10), Hollande (7)
  • 1430 : Brabant (1), Limbourg (3)
  • 1443 : Luxembourg (4)
  • Sous Charles Quint
  • Utrecht (17), Frise occidentale et orientale (14), Gueldre (2)
  • provinces perdues et reprises: Groningue (14), Overijssel (16), Zutphen (11)
  • la Picardie est perdue à la France en 1477.
  1. En vert, La principauté de Liège indépendante
  2. En rouge, l'Angleterre
  3. En bleu, la France
  4. En noir, d'autres États du Saint Empire romain germanique

 

 

   Sous le gouvernement des ducs de Bourgogne, la vie économique connaît une grande prospérité dans la région de Pays-Bas bourguignons. Ceci s'explique par la politique des ducs et par le fait que cette région connaît à ce moment (vers 1400-1450) une période de paix et d'ordre.

L'agriculture prospère particulièrement au comté de Flandre, où l'on supprime la jachère en introduisant les plantes fourragères (elles enrichissent le sol et permettent de nourrir le bétail)


   Quant à l'industrie, les villes drapières (Gand, Bruges, Ypres) entrent dans une période de déclin : elles sont en effet concurrencées par les draps anglais et souffrent des prix élevés de la laine. En outre, Bruges voit son port s'ensabler. Les ducs prendront des mesures pour aider ces villes (taxes sur les draps anglais, travaux pour désensabler le port de Bruges), mais ces mesures resteront vaines, et ce sont d'autres villes qui prendront la relève. C'est le cas d'Anvers dès 1442; bien situé au fond de l'estuaire de l'Escaut, son port deviendra un important centre d'échanges à l'échelle européenne.


   D'autre part la draperie rurale (lin) connaît un bel essor : il est rendu possible par la perte d'influence des grands centres drapiers (laine), par des règlements de fabrication plus souples et par des salaires plus bas.

Les ducs facilitent l'essor du commerce en unifiant les monnaies et en contrôlant leur frappe. L'organisation du commerce international devient plus libérale dans de nouveaux centres tels qu'Anvers (ex. pas de halles, ce qui signifie la liberté de vendre où l'on veut). Dans les centres anciens tels que Bruges, on reste attaché à une organisation corporative qui gêne les transactions commerciales.


   Les ducs aiment le luxe, le faste et la richesse. Ils organisent leur cour en conséquence, s'entourent d'une noblesse soumise (création de l'ordre de la Toison d'or pour récompenser les nobles fidèles), organisent des fêtes fastueuses pour divertir cette cour.


   Sur le plan vestimentaire, la mode est au pourpoint court, à la coiffure « en bol » et aux chaussures « à la poulaine » pour les hommes ; les femmes se coiffent de hennins et leurs robes ont de longues traînes.

 


   Les ducs sont de grands protecteurs des arts et des artistes :

  1. Architecture :

Les artistes ne travaillent plus exclusivement pour l'Église, mais aussi pour de riches particuliers. Le style ogival (ou gothique) caractérise encore les XIVe et XVe siècles, mais il subit une évolution : les formes sont de plus en plus légères ("dentelle de pierre"), les lignes donnent l'impression de flammes (d'où le nom de "gothique flamboyant"). Les exemples sont nombreux en Belgique : hôtels de ville de Bruxelles, Louvain, Audenarde, cathédrale d'Anvers, etc.)


  1. Peinture :

Elle supplante peu à peu la miniature, qui sert encore à illustrer les livres manuscrits (par ex. « Les Très Riches Heures du duc de Berry »). Elle connaît un développement particulièrement important. On peint sur des panneaux de bois et de toile et on utilise la peinture à l'huile (qui fixe la couleur). La perspective est mieux rendue et les peintres font preuve d'un grand souci de précision (visages, tissus…). Les sujets restent essentiellement religieux.

 

Plusieurs peintres originaires des Pays-Bas marquent cette époque et illustrent la « Renaissance » flamande. Il s'agit par exemple deJan Van Eyck (L'agneau mystique, Vierge au chanoine Van der Paele), de Rogier van der Weyden (appelé aussi de le Pasture) (Les sept sacrements, Portrait de Philippe le Bon), de Dirk Bouts (La dernière Cène, La justice d'Othon), de Jérôme Bosch (Le jugement dernier) de Hans Memling, Gérard David, etc .


  1. Sculpture :

Statues décorant les églises, les monuments publics et les tombeaux. Le sculpteur le plus connu est Claus Sluter (puits de Moïse à Dijon en Bourgogne)

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